dimanche 1 juillet 2007

Ulica Krokodyli

Le deuxième spectacle des élèves de Charleville était adpté d'une nouvelle de Bruno Schulz sur l'histoire d'un ghetto juif durant la seconde guerre et dirigé à l'allemande. Ici, rien de péjoratif dans ce paradoxe mais plutôt une façon de se dire que l'esthétique théâtrale allemande semble bien appropriée aux atrocités du milieu de ce 20e siècle. Présenté comme un cabaret burlesque sur la mort, ce spectacle est d'une grande rigueur et précision gestuelle et c'est l'objet qui devient prétexte à la vie d'une marionnette. En ressort une ambiance chaotique et rigide qui montre, avec un brin d'humour, l'angoisse qui pouvait régner dans le ghetto mais aussi l'angoisse des gens qui voulaient ne surtout rien à voir à faire avec ces "erreurs de la nature". Troublant.

Je me demande parfois si ce genre de théâtre ayant un propos si grave mais un rythme entrainant et un visuel si plaisant permet au spectateur de comprendre le point défendu. Et puis je me crois bien que oui...

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