jeudi 23 août 2007

crise de coeur

Je me suis réfugiée dans mon petit corps pour penser un peu à moi. Les défenses que j'ai dû élever pour arriver à ne pas me sentir coupable m'ont bouffées beaucoup d'énergie. J'ai souvent eu l'impression que je devais tout abandonner pour me reposer un peu. Pourtant, je suis une battante. Je devrais, j'en peux plus, je me sens coupable. C'est un cercle vicieux...qui est devenu viscéral. Mon corps me fait mal, ce qui crée un mal de coeur, qui crée un mal de corps, qui crée...

Je n'arrive toujours pas à m'aimer, ce soir je suis enragée, contre personne, juste plus capable...mais j'ai relu ce blog que j'ai délaissé. Pour la première fois, je me rends compte que l'essence de ce que je suis n'est plus à l'intérieur de moi mais tout autour...En bonne spectatrice je le vois, sans me l'approprier. Ce n'est pas ce que je défends artistiquement pourtant. Je suis si perdue mais je veux me retrouver en vrai face face avec moi car je ne peux supporter de décevoir mes espoirs...

Je me suis sentie coupable de promettre et de ne pas faire. À une personne qui est pour moi si importante. J'espère qu'elle saura que je ne pouvais vraiment pas me permettre d'écrire ce que mon coeur n'était pas.

J'aimerais défendre le Tibet, les enfants pauvres, les manques de fond en art, la faim dans le monde, les femmes violées. Tout ces sujets me semblent si grave et je n'arrive pas à trouver les mots. Je ne m'excuse pas, je vous parle bêtement de qui je suis....

Sur ce, bonne nuit, je vais me coucher, j'ai encore une vie à continuer dans un sens ou dans l'autre





mardi 21 août 2007

slam de vie

La nuit est belle, l'air est chaud et les étoiles nous matent
Pendant qu'on kiffe et qu'on apprécie nos plus belles vacances
La vie est calme, il fait beau, il est deux heures du mat
On est quelques sourires à partager notre insouciance

C'est ce moment hors du temps que la réalité a choisi
Pour montrer qu'elle décide et que si elle veut elle nous malmène
Elle a injecté dans nos joies comme une anesthésie
Souviens-toi de ces sourires, ce sera plus jamais les mêmes

Le temps c'est accéléré d'un coup et c'est tout mon futur qui bascule
Les envies, les projets, les souvenirs, dans ma tête y'a trop de pensées qui se bousculent

Le choc n'a duré qu'unes seconde, mais ses ondes ne laissent personne indifférent
"Votre fils ne marchera plus", voilà ce qu'ils ont dit à mes parents

Alors j'ai découvert de l'intérieur un monde parallèle
Un monde où les gens te regardent avec gêne ou avec compassion
Un monde où être autonome devient un objectif irréel
Un monde qui existait sans que j'y fasse vraiment attention

Ce monde-là vit à son propre rythme et n'a pas les mêmes préoccupations
Les soucis ont une autre échelle et un moment banal peut être une très bonne occupation
Ce monde respire le même air mais pas toujours avec la même facilité
Il porte un nom qui fait peur ou qui dérange : les handicapés

On met du temps à accepter ce mot, c'est lui qui finit par s'imposer
La langue française a choisi ce terme, moi j'ai rien d'autre à proposer
Rapelle-toi juste que c'est pas une insulte, on avance tous sur le même chemin
Et tout le monde crie bien fort qu'un handicapé est d'abord un être humain


Alors pourquoi tant d'embarras face à un mec en fauteuil roulant
Ou face à une aveugle, vas-y tu peux leur parler normalement
C'est pas contagieux, pourtant avant de faire mes premiers pas
Certains savent comme moi qu'ya des regard qu'on n'oublie pas

C'est peut-être un monde fait de décence, de silence, de résistance
Un équilibre fragile, un oiseau dans l'orage
Une frontière étroite entre souffrance et espérance
Ouvre un peu les yeux, c'est surtout un monde de courage

Quand la faiblesse physique devient une force mentale
Quand c'est le plus vulnérable qui sait où, quand, pourquoi et comment
Quand l'envie de sourire devient un instinct vital
Quand on comprend que l'énergie ne se lit pas seulement dans le mouvement


Parfois la vie nous teste et met à l'épreuve notre capacité d'adaptation
Les 5 sens des handicapés son touchés mais c'est un 6ème qui les délivre
Bien au-delà de la volonté, plus fort que tout , sans restriction
Ce 6ème sens qui apparaît, c'est simplement l'envie de vivre

cette chanson figure sur le disque de Grand corps malade un slamer français. Le slam est un phénomème bien loin du rap qui s'apparente à la poésie. Pudiquement S petit Nico met des mélodies qui viennent merveilleusement ponctuer les textes de Grand corps malade.
Et ce grand jeune homme, il marche à nouveau....

Ce texte prend une signification particulière à mon retour. Là-bas, face à moi-même, je me suis rendue compte de l'importance de s'avouer sa maladie, les autres la voit, la juge parfois mais pour trouver la façon d'expliquer, d'aller au-delà des préjugés il faut comprendre soi-même ce que l'on vit. Le mot courage a tout a tout coup pris un deuxième sens, autrement que bataille il devient le courage de savoir ce que je veux et d'aller au devant pour l'obtenir. J'apprends à m'adapter à l'obtenir autrement.

J'ai beaucoup de gratitude envers les gens qui me soutiennent et m'aiment parce que je leur doit une grande partie de l'espoir qui m'habite, parce qu'on ne peut jamais vivre à la place d'un autre mais qu'ils acceptent de vivre avec moi.

Ces gens sont ma foi, et j'ai envie de leur transmettre ma vie

merci

jeudi 9 août 2007

avoir 20 ans

Au premier temps de la valse
Toute seule tu souris déjà
Au premier temps de la valse
Je suis seul mais je t`aperçois
Et Paris qui bat la mesure
Paris qui mesure notre émoi
Et Paris qui bat la mesure
Me murmure murmure tout bas

Une valse à trois temps
Qui s`offre encore le temps
Qui s`offre encore le temps
De s`offrir des détours
Du côté de l`amour
Comme c`est charmant
Une valse à quatre temps
C`est beaucoup moins dansant
C`est beaucoup moins dansant
Mais tout aussi charmant
Qu`une valse à trois temps
Une valse à vingt ans
C`est beaucoup plus troublant
C`est beaucoup plus troublant
Mais beaucoup plus charmant
Qu`une valse à trois temps
Une valse à vingt ans
Une valse à cent temps
Une valse à cent ans
Une valse ça s`entend
A chaque carrefour
Dans Paris que l`amour
Rafraîchit au printemps
Une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Une valse a mis le temps
De patienter vingt ans
Pour que tu aies vingt ans
Et pour que j`aie vingt ans
Une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Offre seule aux amants
Trois cent trente-trois fois le temps
De bâtir un roman

Au deuxième temps de la valse
On est deux tu es dans mes bras
Au deuxième temps de la valse
Nous comptons tous les deux une deux trois
Et Paris qui bat la mesure
Paris qui mesure notre émoi
Et Paris qui bat la mesure
Nous fredonne fredonne déjà

Une valse à trois temps
Qui s`offre encore le temps
Qui s`offre encore le temps
De s`offrir des détour
Du côté de l`amour
Comme c`est charmant
Une valse à quatre temps
C`est beaucoup moins dansant
C`est beaucoup moins dansant
Mais tout aussi charmant
Qu`une valse à trois temps
Une valse à vingt ans
C`est beaucoup plus troublant
C`est beaucoup plus troublant
Mais beaucoup plus charmant
Qu`une valse à trois temps
Une valse à vingt ans
Une valse à cent temps
Une valse à cent temps
Une valse ça s`entend
A chaque carrefour
Dans Paris que l`amour
Rafraîchit au printemps
Une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Une valse a mis le temps
De patienter vingt ans
Pour que tu aies vingt ans
Et pour que j`aie vingt ans
Une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Offre seule aux amants
Trois cent trente-trois fois le temps
De bâtir un roman

Au troisième temps de la valse
Nous valsons enfin tous les trois
Au troisième temps de la valse
Il y a toi y a l`amour et y a moi
Et Paris qui bat la mesure
Paris qui mesure notre émoi
Et Paris qui bat la mesure
Laisse enfin éclater sa joie

Une valse à trois temps
Qui s`offre encore le temps
Qui s`offre encore le temps
De s`offrir des détour
Du côté de l`amour
Comme c`est charmant
Une valse à quatre temps
C`est beaucoup moins dansant
C`est beaucoup moins dansant
Mais tout aussi charmant
Qu`une valse à trois temps
Une valse à vingt ans
C`est beaucoup plus troublant
C`est beaucoup plus troublant
Mais beaucoup plus charmant
Qu`une valse à trois temps
Une valse à vingt ans
Une valse à cent ans
Une valse ça s`entend
A chaque carrefour
Dans Paris que l`amour
Rafraîchit au printemps
Une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Une valse a mis le temps
De patienter vingt ans
Pour que tu aies vingt ans
Et pour que j`aie vingt ans
Une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Offre seule aux amants
Trois cent trente-trois fois le temps
De bâtir un roman

mardi 7 août 2007

j'ai le droit

Je grille une cigarette
Je suis du bois d'allumette
Qui se consume et je présume
Que tout chemin se termine
Autant pour prince que vermine
La vie est ainsi faite

Or que tout est bête
Tout est vain et inutile
Losqu'épuisé, fatigué
Le corps n'est plus qu'un autre projectile
propulsé depuis matin
Jusqu'au soir en bus, en train
Je sais qu'un coeur peut s'arrêter pour moins

Imparfait
Le monde est imparfait
Imparfait

Le vent est si tendre sur midi
Tu es septembre sur Paris
Je pense à toi, ça fait du bien
Toi dans ta ville et moi transibérienne
Qui t'aime et qui t'adore
Puis qui se hait d'aimer si fort
L'amour est comme je le redoutais

Imparfait
L'amour est imparfait
Imparfait

Imparfait
Le monde est imparfait
Imparfait
L'amour est imparfait
Imparfait
Le monde est imparfait
Imparfait

retrouver ses repères

Je reviens a Montreal
La tete gonflee de nuages
C'est le transit d'Amsterdam
Qui s'est charge du glacage
Je reviens a Montreal
Le corps tatoue de visages
Des anges dandys au dense plumage
Ont mis en lumiere mon passage

Le soleil inonde le terminal
Le dub fait danser mes scandales
En format original
Je rentre a Montreal

Je reviens a Montreal
Le coeur emballe de courage
Je serais rentree a la nage
Si je n'avais pas eu tant de bagages
Je reviens a Montreal
Portee par un heritage
Enfin je suis un peu plus sage
Il etait temps, a mon age...!

Le soleil inonde le terminal
Le dub fait danser mes scandales
En format original
Je rentre a Montreal

Mon ivresse n'a rien d'un mirage
Paris a engueule ma rage
Finis les enfantillages
Je range mes peurs au garage
Et je reviens a Montreal
Mon sourire est un alliage ¸
Ultraleger et malleable
Totally natural

Le soleil inonde le terminal
Le dub fait danser mes scandales
En format original
Je rentre a Montreal

lundi 2 juillet 2007

réglons lui son compte à c't'adulte !

Pour ceux qui comprendaient mal mon humour, il n'est pas question d'un adulte autre que celui qui est en moi. Tout cela dit avec un ton de faux gangsters doux comme un agneau. Clarification faites, commençons :



Dans mon précédent billet je vous parlais du transfert complexe entre l'adolescence et l'âge adulte, comme passer du singulier au pluriel (la société). Parce qu'un adulte ça des comptes à rendre à des gens que ça intéresse peu dans le cadre de leur métier de savoir si on est en difficulté financière et que c'est pour ça qu'ona besoin d'aide, eux ils veulent les faits, la pure logique.



Je ne veux pas devenir comme ça.


Je crois beaucoup à cette phrase dites précédemment ; l'art c'est le plaisir de côtoyer les gens dans la rigueur du processus de création. J'y travaillerai tous les jours pour arriver à faire un théâtre de transmission.

Je me fais à manger toute seule mais je préfère toujours les bouffes à plusieurs

Jalousement, je préserve mon intimité en restant disponible pour aider au meilleur fonctionnement du monde qui m'entoure.

Je fais attention à ma santé en essayant de savoir où se trouve mes limites et en prenant un peu de temps pour moi. Dans la vie on a pas tous les jours 20 ans, je travaille à en profiter au mieux de mes capacités.

Je suis plus sure de moi en gardant toujours en mémoire que le doute est le meilleur remède contre l'incompétence et la stupidité.

Je veux tenter de vivre au pluriel avec l'homme que j'aime.

Je sais qu'un adulte c'est beaucoup d'autres choses. Je sais aussi que c'est en marchant qu'on apprend le chemin.

Pour moi le monde des adultes commencent par une réconciliation avec le monde de l'enfance. Redécouvrir la vie avec eux, leur donner ce que je n'ai pu avoir. Je m'applique chaque jour à un noouveau défi pour mettre K.O les monstres de dessous mon lit. Aussi, je jure de continuer à rire aux éclats, à rester sensible au regard des gens qui m'entourent, à m'émerveiller devant la beauté et à regarder en face la laideur pour la contrer. Rien prendre pour acquis. Partager. Aimer vraiment, intensément. Je jure de veiller à ne pas avoir la langue de bois.

Je tâcherai d'être moi-même à chaque instant en ne cessant jamais de grandir.

manifestation de l'adolescence

Joss trouve que je vis une rencontre intense avec la marionnette, il a raison. C'était le but de ce blogue, ne pas laisser les jugements affadir la passion que j'ai pour le monde qui m'entoure.

Ce monde est fait de théâtre, d'art, d'amitié, d'amour et de curiosité. C'est en continuant toujours d'observer, de s"étonner, de s'émeuvoir qu'on peut réussir à percevoir la magie qui réside dans les arts, l"évolution de la vie. Ce n'est pas si simple à mon avis de devenir grande, devenir une adulte comme on dit. D'abord, tout le monde a sa version de la jeune femme moderne, ses désirs, ses besoins, comment doit-elle se comporter dans la société. Deuxio, Que faut-il faire avec les gens qui, à trente ans, sont encore à nos yeux des ados ? Et puis c'est à quel âge que l'on devient adulte ? Et tertio, l'adulte ce n'est pas à travers nos yeux qu'il se crée chez les autres ? Le papa et la maman sont forcément des adultes dans les yeux du petit qui regarde ces gens qui pendant plusieurs années ont une emprise sur ses décisions et sa pensée. Avoir un appartement, un emploi payant, un compte en banque vide parce que notre argent sert à manger, payer hydro, le compte de téléphone et toutes les petites choses de la vie courante, est-ce que c'est adulte ?

Ce qui est vrai c'est que l'adolescent vit indépendamment des responsabilités, l'épicerie est faite même si l'ado ne cesse de répéter mm'an ya rien à manger, le souper est prêt sans qu'il ne lève le petit doigt, il ne pense pas toujours à appeler pour dire je rentre très tôt demain matin ou je en rentre pas, bien loin de croire que quelqu'un s'inquiète d'un jeune de seize ans. Insouciant, tout le monde devrait faire comme eux. Si ya rien à manger, pas grave, il bouffera une poutine au resto du coin. Non justement. Le rôle d'un adulte c'est de s'assurer que l'éducation saine portera l'ado à réfléchir et à vouloir le mieux pour lui.

Le problème se trouve très précisément ici; l'ado fait ce qu'il faut pour plaire aux copains, veut ce qu'il y a de mieux pour eux alors exit la famille, les choux de Bruxelles, le lave-vaisselle sale et le fouilli monumental entre le lit et la porte de la chambre. Quel importance, face à l'ami qu'il faut sauver de la catastrophe d'une première peine d'amour ou d'un échec en Math ?

L'ado vit au singulier. Vrai. Parce qu'il ne fait qu'un avec ses amis, parce que ce moment de la vie est si intense on a pas le temps de s'occuper des choses anodines du quotidien. On a tous déjà passé par là, et d'autres y passeront après nous et j'espère qu'on leur laissera la chance de vivre ce moment.

dimanche 1 juillet 2007

Ulica Krokodyli

Le deuxième spectacle des élèves de Charleville était adpté d'une nouvelle de Bruno Schulz sur l'histoire d'un ghetto juif durant la seconde guerre et dirigé à l'allemande. Ici, rien de péjoratif dans ce paradoxe mais plutôt une façon de se dire que l'esthétique théâtrale allemande semble bien appropriée aux atrocités du milieu de ce 20e siècle. Présenté comme un cabaret burlesque sur la mort, ce spectacle est d'une grande rigueur et précision gestuelle et c'est l'objet qui devient prétexte à la vie d'une marionnette. En ressort une ambiance chaotique et rigide qui montre, avec un brin d'humour, l'angoisse qui pouvait régner dans le ghetto mais aussi l'angoisse des gens qui voulaient ne surtout rien à voir à faire avec ces "erreurs de la nature". Troublant.

Je me demande parfois si ce genre de théâtre ayant un propos si grave mais un rythme entrainant et un visuel si plaisant permet au spectateur de comprendre le point défendu. Et puis je me crois bien que oui...

l'homme qui faisait le soleil

C'est l'école supérieur nationale de la marionnette de Charleville-Mézières qui ouvrait, en tant qu'hôte, les rencontres internationales de la marionnette en présentant leur spectacle.

Deux metteurs en scène, un français et un allemand, sont venus dirigés les élèves pour l'exercice final de 2e année. 1 mois et demi de travail, chacun était libre de choisir son camp, selon la personne humaine qu'est le metteur en scène, sa méthode de travail, sa vision des différents éléments théâtraux et son esthétique.

Roland Shon, le français dirigeant la troupe théâtrenciel, offre de travailler sur l'homme qui faisait le soleil, un texte de son cru qui raconte l'histoire de la petite fille qui voulait trouver l'homme qui fait le soleil. Une fable simple sur la nature mais qui devient complexe dans le traitement de la mise en scène. J'ai remarqué, en assistant à plusieurs spectacles de théâtre français que le texte occupe une grande place, presque envahissante qui donne au schéma scénique une lourdeur que la beauté d'un texte ne peut plus pallier. Ce texte que j'ai tenté de digérer, d'apprivoiser sans en chercher à tout pris le sens juste, je ne peux pas dire que je l'ai reçu en entier mais je veux vous en livrer quelques bribes parce que je crois en avoir perçu toute la bonté et le bonheur des acteurs-marionnettistes de plonger dans cet univers. La petite se retrouve, après quelques rencontres, devant la femme qui fait les arbres ... Vous le connaissez, celui qui faisait le soleil ? ...Il faut être plusieurs pour faire une chose aussi énorme...mais alors, comment il font ? Ils l'écrivent et ils y pensent...est-ce qu'un jour je pourrai faire le soleil moi aussi ? ...Oui, tu le fais déjà puisque tu y penses.

Elle m'a touchée cette petite...

samedi 30 juin 2007

interférences

Là tout de suite, je me demande ce que j'ai envie d'écrire.

J'ai grandi entourée d'artistes que j'adore, je suis devenue un public fidèle, présente au début comme à la fin. Les arts c'est vivre de l'instant, de l'èphémère mais c'est aussi tout un chemin parcouru pour arriver à un spectacle, c'est l'évolution de la personne et de sa pratique. Les arts c'est du plaisr à côtoyer l'autre dans la rigueur du processus de création. (il y a du Pascal Belleau là-dessous) Parce que je veux continuer de les voir évoluer et d'aimer passionnément ce qu'ils font, ce sont mes amis artistes de toujours.. Des amis artistes c'est aussi ceux qui sont là tout simplement, qui t'aide à refaire la déco de ta chambre, qui réinivente des bouffes à plusieurs qui attrape au vol le sens d'un regard, d'un geste d'une parole pour lui donner toute son importance. Certes nous sommes tous les artisans de notre prore vie et pourtant un seul artisan ne peut donner tout son sens à une oeuvre. Bref un ami c'est qu'elqu'un qui t'amène à te repositionner pour regarder les choses autrement.

samedi 23 juin 2007

l'entrée en scène

Je n'ai pas l'occasion de vous écrire beaucoup en ce moment. Je mets la main à la pâte pour les rencontres des différentes écoles de marionnettes européennes qui ont commencé vendredi dernier. C'est une belle tradition qui a aujourd'hui 20 ans qui permet à des élèves en pleines construction de leur futur de partager sur leur amour commun de la marionnette. Les différences de culture amène chacun à s'ouvrir pour aller chercher cette part d'inconnu, ouvrant ainsi un porte sur le monde que l'on peut décider à tout moment de franchir.



La marionnette n'est pas un être vivant et réel, mais pourtant la marionnette est un médium qui amène la vie sur une scène car il porte l'imaginaire. Le marionnettiste et comédien lui est bien vivant mais à l'intérieur de la pièce le personnage qu'il joue est fictif. Mettre sur un même pallier ces deux paradoxes conduit le spectateur à se laisser embarquer à la frontière de l'irréel avec une conscience qui me semble faire relâcher la pression analytique pour faire place à un regard nouveau et se défaire des préjugés.

Le théâtre de marionnette ce n'est pas tout mais c'est l'art du possible, il ne s'enferme pas dans une caste théâtrale, ce médium est universel, parce que la marionnette fait son chemin à travers le texte, humanité et esthétisme à la fois.

Dans les prochians jours, des espagnols, des allemands de l'est et de l'ouest, des polonais, des français et des anglais présenteront leur spectacle...dans leur langue...et le public autant que les autres apprentis marionnettistes auront, je le souhaite, cette occasion d'apprécier des directions spécifiques aux dix mille visages

lundi 18 juin 2007

coucou

J'ai créé ce blog en secret au début d'un périple de trois mois en Europe. C'était une bouée de sauvetage pour me sortir de l'étouffement d'un premier voyage seule, la peur devant l'immensité d'un rêve qu'arrivée sur les lieux je ne savais plus comment réaliser. Un mois et demi plus tard, toujours rien d'écris mais l'impression que je commence un peu à trouver les outils qui me manquaient pour avancer.

Et une écriture qui ne sert plus à survivre mais à exprimer la vie...

Je vous raconterai mon voyage bientôt. Bienvenue